Le baobab est-il un arbre ?
Le Baobab est incontestablement un arbre.
On nous dit souvent qu’il ne fait pas de cernes, tout simplement du fait que si l’on rencontre des baobabs tombés à terre, les cernes s’estompent très vite en raison de la présence d’eau dans son tronc qui provoque ainsi une dégradation très rapide.
Où poussent les baobabs ?
- Habitat : le baobab se trouve dans les régions semi-arides de Madagascar (7 espèces recensées dont l’Adansonia fony), en Afrique (1 espèce l’Adansonia digitata) et en Australie (1 espèce).
- Durée de vie : 1 000 à 2 000 ans.
- Taille maximale : 20 mètres de hauteur.
Il pousse aussi en région tropicale, spécialement dans les régions sub-humides et semi-arides du sud du Sahara.
C’est donc logiquement qu’on le retrouve au Sénégal. Il a d’ailleurs pris une place importante au cœur de la vie des hommes.
Car, de par l’admiration qu’il force et la curiosité qu’il suscite, le baobab entretien plusieurs légendes …
La plus connue raconte qu’un jour le baobab était près d’un lac et dressait sa cime vers le ciel. Aucun vent ne soufflait. La surface de l’eau était lisse comme un miroir. Le baobab voyait les autres arbres qui avaient des chevelures fleuries, de tendres écorces et des feuilles. Tous étincelaient de couleur, le baobab voyait tout cela dans le miroir de l’eau et il était malheureux.
Ses feuilles à lui étaient minuscules, ses fleurs imperceptibles. Il était gras et son écorce ressemblait à la peau ridée d’un vieil éléphant.
L’arbre invoqua Dieu et se plaignit à lui. Dieu avait créé l’arbre et était satisfait de son œuvre qui ne ressemblait pas aux autres. Il aimait la diversité. Seulement, il ne pouvait supporter la critique.
Il demanda à l’arbre s’il trouvait beau l’hippopotame ou agréable le cri de la hyène. Puis Dieu se retira dans les nuages. Il voulait qu’on le laissât réfléchir en paix.
Le baobab ne cessait, ni de se regarder dans le miroir, ni d’élever vers Lui ses plaintes.
Dieu descendit donc, saisit le baobab, le souleva et le replanta dans la terre, à l’envers.
Ainsi, l’arbre ne se voyait plus et ne se plaignit plus. Son branchage tortueux et dépouillé de ses feuilles une grande partie de l’année, ressemble d’ailleurs étrangement à ses racines.
Quel est le plus grand baobab du monde ?
Le conifère Taxodium mucronatum est l’arbre le plus gros du monde :
- 50 mètres de circonférence au sol
- 34,50 mètres à 1m,50 du sol.
- Il se trouve au Mexique.
D’autres baobabs sont également proches de ces records et sont présents, beaucoup plus couramment en Afrique.
Quand fleurit la fleur du baobab ?
Les feuilles sont visibles en été au mois de juillet et tombent de l’arbre courant janvier. Mais selon le lieu où se trouve l’arbre, elles peuvent y rester toute l’année. La floraison du baobab a lieu en été. Ses fleurs sont pendantes, de couleur blanche et mesurent environ quinze centimètres de diamètre.
L’arbre aux mille vertus
Présent au cœur de la vie des Africains, le baobab, même s’il symbolise la solitude, n’en représente pas moins la lumière et la force.
En outre, ses différents usages font de lui un arbre omniprésent au cœur de la vie.
Lorsqu’il ne sert pas d’abri aux hommes, il offre l’hospitalité aux animaux. Le baobab est aussi une mine de ressources alimentaires et représente une matière première intarissable pour les usages de la pharmacopée.
En effet, son tronc épais est gorgé d’eau et peu emmagasiner plus de 120 000 litres d’eau.
Ses fruits, appelés “pains de singe” semblables à des calebasses, peuvent être mangés crus ou utilisés en bouillie pour préparer des boissons. Mélangé à de l’eau ce breuvage s’apparente au lait de coco, avec un goût de citron vert. Sa pulpe combat d’ailleurs la dysenterie, la variole, la rougeole et sa fibre est un anti-diarrhéique.
Ses feuilles desséchées mélangées à des céréales fournissent une poudre riche en calcium, en fer, en protéine et en lipide. Elles servent aussi d’anti-inflammatoire.
Ses racines peuvent se manger cuites, sinon les jeunes plants se dégustent comme des asperges. Enfin, l’écorce est, entre autres, un fébrifuge, c’est à dire qui combat et guérit la fièvre.
L’arbre de Touba
Il est à l’origine de la fondation de Touba, la ville sainte du Baol, au Sénégal par le Cheikh Ahmadou Bamba vers 1889.
C’est le baobab de la félicité et de la béatitude appelé Guoi Tékhé que les pèlerins viennent visiter pieusement, le bonheur éternel revenant à tous ceux qui, Noirs ou Blancs, s’y rendent en pèlerinage ou qui seront enterrés autour.
Dans la tradition islamique, Touba désigne un arbre du paradis sur les feuilles duquel sont inscrites pour chaque humain ses bonnes et ses mauvaises actions.
Chaque feuille, en tombant, provoque inexorablement la mort de l’individu concerné.




