Seul Festival d’intégration en Afrique de l’ouest “Les Blues du Fleuve” symbolise la solidarité des pays riverains du fleuve Sénégal.

Financé par l’artiste international Sénégalais Baaba Maal le festival les Blues du fleuve célèbre sa 16ème édition à Podor (Sénégal).

Le Festival les Blues du Fleuve consacre ses éditions à travers diverses expressions des peuples dont la culture est fortement influencée par l’eau. Cette culture est représentée essentiellement par les arts vivants : musique, danse spectacle traditionnels, Festival multicolores, l’artisanat, ce patrimoine populaire et les préoccupations de développement  des populations sont représenté aussi à travers des expositions thématiques et des conférences.

Cette manifestation sera inscrite cette 16ème année,  pour la paix et l’harmonie sociale du  vivre ensemble Africain dans l’unité, la convivialité autour des peuples unis par le fleuve dans la diversité, et pour l’émergence du Sénégal.

Petit retour en arrière : Mardi 14 Mars 2006. Première édition du festival ” Les Blues du fleuve ».

Cette manifestation, initiée par l’artiste Baaba Maal pour promouvoir l’intégration africaine, a permis aux Hal-pulaar, Maures, et autres habitants du fleuve Sénégal de revisiter le riche patrimoine folklorique du terroir. Point de rencontre de tous les habitants du fleuve Sénégal, le département de Podor a vibré trois jours durant au rythme des « Blues du Fleuve », amenant les populations des deux rives à se donner rendez-vous au quai de Podor.

Une chorégraphie présentée sur le fleuve par les habitants de Winding et de Kaédi (Thioubalo- pêcheurs,) la cinquième région du Brakna département de MBagne et région du Gorgol en Mauritanie, ouvre le spectacle.

En pirogue au large du fleuve, la pagaie à la main, le drapeau mauritanien perché en haut, les pêcheurs ont présenté un mouvement d’ensemble d’une belle facture. Ces peuples de l’eau, accompagnés par des jeunes filles et garçons sur les canoës ont offert aux hôtes du Fuuta, une belle démonstration culturelle. Cette chorégraphie servie avec un beau gestuel de bras valides, a escorté l’initiateur de ce festival inédit, l’artiste Baaba Maal.

Mais l’attraction des festivaliers était surtout le mythique bateau ” le Bou El Mogdad. Ce bateau, sous les eaux du fleuve Sénégal depuis les années 50, assure la desserte Saint-Louis-Podor.

Le défilé des différentes troupes traditionnelles de Podor et des villages environnants a permis d’apprécier la diversité culturelle du peuple pulaar. Au rythme du Wango et du Yéla, les Thioubalo et la troupe Bamtaare de Thioffi, leurs voisins bambara, maures se sont illustrés pour démontrer leurs spécificités culturelles. Les thèmes étaient nombreux et variés. Les festivaliers ont rivalisé d’inspiration autour de l’excision, la circoncision, l’abondance des récoltes et les défilés des détenteurs du savoir traditionnel.

La soirée folklorique, animée au stade par Alassane Wade de Podor, a aussi permis aux festivaliers de découvrir, les chants et danses hal pulaar. Le festival « qui avait, entre autres objectifs, de promouvoir l’intégration africaine a enregistré la participation des artistes de la sous-région ». Avec notamment les groupes, Assureurs du Tango, Mah Kouyaté du Mali, la Mauritanienne Ouleya Mint Amartichitt, etc…

” Pari réussi pour Baaba Maal “

Les rideaux sont tombés sur cette première édition des Blues du fleuve à Podor, avec un concert du roi du Yella, Baaba Maal.

À côté de ce plateau artistique se sont tenues des séances de régates et conférences sur différents thèmes, la réforme foncière, le réchauffement climatique et une caravane de Podor à Ndioum.

Car comme l’a dit l’enfant chéri du Fouta : « Les blues du fleuve, ce n’est pas que du folklore ». Ce qui du reste n’a pas empêché Baba Maal et ses artistes invités à mettre le feu à Podor sous le thème : « la culture dans le Plan Sénégal émergent (PSE) ». Un pari réussi les populations podoroises et riveraines du fleuve Sénégal ont répondu massivement à son invitation.

Un grand podium a été installé le vendredi au quai de Boubou Sall, où était programmée la musique urbaine avec Gaston et les rappeurs locaux. Et ils ont assuré un beau spectacle devant un public venu nombreux.

Au grand terrain des HLM, une tente bien décorée, avec une scène, son et lumière, était aménagée pour accueillir les hôtes de Baaba Maal pour un spectacle de très haute facture.

Le roi du « Yéla » a reçu tous les honneurs.

Dans un premier temps, Baaba Maal s’est contenté de suivre ses pairs, venus lui rendre hommage, mais il a fini par craquer et à les rejoindre sur scène, ne pouvant plus en effet résister aux belles mélodies des frères Guissé, et l’orchestre Baobab.

Le spectacle était au goût du public, qui était venu en masse au stade Alassane Wade de Podor. Les artistes de la sous-région se sont succédé sur scène, petit Yero de la Guinée, en passant par Alou Sam du Mali, Noura de la Mauritanie et Adiouza, côté sénégalais, ont chauffé le public.

Le concert de clôture a été aussi une soirée riche en culture pulaar.

Pour terminer, Baaba Maal a comme d’habitude tenu en haleine un public totalement déchaîné.

Il faut rappeler que cet événement culturel initié par Baba Maal vise à renforcer la cohésion sociale et le rapprochement des populations riveraines du fleuve du Sénégal à savoir la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée et le Mali.