La Tabaski ou encore ” Aïd El Kebir” communément appelée la fête du mouton.
Elle perpétue une tradition selon laquelle le prophète Ibrahima ou encore Abraham avait reçu l’ordre de sacrifier son fils Ismaël. Sa conviction religieuse et sa foi aidant, il prend son fils Ismaël par la main et se dirige vers la montagne pour exécuter l’ordre du tout puissant.
Au moment de s’exécuter Dieu envoie l’Ange Gabriel (Djibril) qui remplace l’enfant obéissant par un grand bélier tout blanc. Depuis, les musulmans sur recommandation du Prophète Mouhamed (PSL) font annuellement ce sacrifice en commémoration de la foi du Prophète Ibrahima grandpère de Mouhamed.
Tout musulman majeur ayant la possibilité de payer un bélier, une brebis, un bouc ou une chèvre doit exécuter le sacrifice pour soit même et pour toute sa famille. Les Sénégalais de la capitale rentrent dans leur village. Les villes connaissent leur plus grand embouteillages de l’année. Les marchés aux moutons (Daaral) sont bondés, on trouve de petits enclos de moutons à même le trottoir.
Généralement c’est le chef de famille qui sacrifie au nom de toute sa famille.
La date est repérée par le calendrier musulman qui suit le mois lunaire.
Le jour de la Tabaski tôt le matin les jeunes garçons conduisent les bêtes à sacrifier au fleuve pour un bain rituel qui a pour objectif de purifier l’animal. Ce bain peut se faire aussi à la maison.
Vers neuf heures les hommes et les femmes (ayant dépassées la ménopause) se rendent à la mosquée pour la prière de “Ait El Kebir”. Cette prière est dirigée par l’Imam de la mosquée et elle est composée de deux Rakas (2 prières).
Après cette prière l’Imam fait la khoutba (sermon ou prône) qui sera axée sur l’actualité.
A la fin de son speech l’Imam égorge son bélier devant le publique et donne l’ordre aux autres une fois à la maison de faire de même.
De retour à la maison chaque père de famille égorge son bélier, le dépece puis le découpe selon un rituel précis et ainsi la fête commence.Tout ce mange dans le mouton même la tête et les pattes. Tout est utile, même la peau, dont on fait des sacs et des tapis de prière. C’est l’occasion pour les plus nantis d’aider les plus pauvres.
C’est une journée de solidarité durant laquelle chacun doit manger à sa faim.
L’après-midi place aux enfants qui, habillés de leurs plus beaux boubous achetés par les parents pour l’occasion, font le tour des maisons pour chercher des étrennes.
Les adultes aussi font le tour des maisons pour se souhaiter des lendemains meilleurs et longue vie tout en demandant pardon pour d’éventuels tords commis par inadvertance.







