Accès à l’eau : le grand défi africain

Comment appliquer le droit à l’eau.

Près du tiers de l’humanité boit de l’eau dangereuse pour sa santé, surtout dans le tiers-monde.

L’eau douce ne représente que « 3% de l’eau sur terre ». Près des deux tiers de cette ressource se situent dans les calottes glaciaires et les glaciers, un tiers est dans les nappes souterraines et une toute petite partie se trouve en surface dans les lacs et les rivières.

Les prélèvements humains ont triplé durant les 5O dernières années. Leur augmentation annuelle est d’environ 64 milliards de mètres cubes.

L’eau douce est devenue rare.

Des conflits naissent à cause de cette situation. Des estimations certes parfois contestées portent à plus de 1 milliard le nombre d’humains qui n’ont toujours pas accès à l’eau potable.

Dans les pays les moins développés 80 % des maladies sont liées à cette ressource. Il faut rappeler que la majorité des humains qui n’ont pas accès à l’eau sont des ruraux.

Le droit à l’eau couvre deux domaines :

  • la répartition entre usagers et entre pays
  • la notion universelle d’accès à l’eau pour les personnes les plus démunies.

L’eau est source de conflits, dans le monde.

269 rivières et fleuves sont partagés par au moins deux pays.

700 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, soit 9 % de la population mondiale. Cette proportion était deux fois plus grande il y a 20 ans. Mais avoir accès à l’eau potable ne signifie pas eau de bonne qualité, ni eau courante au robinet.

La situation s’améliore régulièrement depuis le début des années 2000. Mais plus du tiers des habitants d’Afrique subsaharienne n’a toujours pas accès à l’eau potable.

L’eau potable est, avec l’alimentation et le logement, un pilier essentiel de la qualité de vie. Avoir accès à l’eau potable peut prendre deux formes selon la définition de l’OMS. 5,8 milliards de personnes, soit 73 % de la population mondiale disposent de l’eau du robinet, au moins douze heures par jour, en étant assurés que cette eau n’est – en principe – pas contaminée. L’OMS y ajoute 1,5 milliard de personnes (18 % de la population mondiale), qui ont accès à un point d’eau potable situé à moins de 30 minutes aller-retour de chez elles. Elles ont bien accès à l’eau, mais de manière toute relative du point de vue des pays riches, où plus personne ne doit se déplacer une demi-heure pour avoir de l’eau. Et la qualité de l’eau, dite « potable », est souvent bien moins sûre pour la santé que dans les pays riches.

« La ressource existe. Le problème, ce sont les infrastructures. » Ces mots résument le paradoxe africain.

Sur les 5 400 milliards de mètres cubes d’eau renouvelable par an que recèle le continent africain, il n’en consomme que 4 % pour boire, irriguer et produire de l’énergie.

En règle générale, les infrastructures au sud du Sahara sont faibles et ne permettent réellement d’utiliser qu’environ 5 % des ressources en eau disponibles à des fins économiques et sociales, contre 70 % en Afrique du Nord. »

La démographie urbaine est galopante, c’est le principal défi des pays : se mettre à jour rapidement et anticiper l’avenir.

La population africaine devrait ainsi augmenter de moitié entre 2010 et 2040, avec un pourcentage de citadins qui passerait de 44 % à 57 %.

Selon le cabinet de conseil et d’ingénierie français Sofreco, les besoins domestiques en eau d’ici à 2040 devraient se situer entre 135 milliards et 161 milliards de mètres cubes par an pour l’ensemble du continent.